(Groupe majorité)
Du 6 au 9 juin 2024, des millions d’hommes et de femmes vivant dans l’Union Européenne vont collectivement contribuer à façonner l’avenir de la démocratie en Europe lors des prochaines élections. Elles
donnent la possibilité aux membres communautaires de désigner au suffrage universel direct, leurs représentants qui conduiront pendant 5 ans, en leur nom, aux destinées du Parlement européen et donc à celles de l’Union.
On oublie parfois à quel point le résultat de ces élections à des incidences nationales. Le Parlement européen adopte en effet des lois qui concernent toutes les populations et institutions. La législation de l’UE répond ainsi à la plupart des priorités de la population : environnement, sécurité, migrations, politiques sociales, droits des consommateurs, économie, état de droit et bien d’autres domaines encore. Aujourd’hui, chaque sujet important à l’échelon national a également un angle européen. Voter c’est ainsi choisir ceux qui vont prendre des décisions pour l’avenir dans ces différents secteurs.
Dans un monde de plus en plus complexe, instable et interconnecté, l’Union européenne fait face à des défis globaux qu’aucun pays de l’UE ne peut relever seul avec succès. Confronté à de nombreuses problématiques,
de la crise migratoire au changement climatique, en passant par des questions sociales… l’Union montre la voie, par exemple en encourageant l’innovation et les investissements et permet de se poser en garant d’un mode de vie cohérent et stable face aux autres blocs internationaux.
Le 9 juin : Votez !
Le 15 juin se déroulera la 14e édition du festival de musique électronique, Electric Park, à Chatou. La ville octroie une subvention de 15 000 € à l’évènement + prête gracieusement le terrain de l’île des impressionnistes + met à disposition à ses (nos) frais le wifi de la ville. Le Groupe Chatou Ecologiste et Citoyenne après plusieurs années d’acceptation de cet événement musical, se réinterroge à son sujet. Si nous prônons une politique culturelle et musicale diversifiée, la musique électro en fait partie, son modèle économique au bout de plus d’une décennie pose question. Electric Park est un festival privé qui a trouvé son fonds de roulement et son modèle économique bénéficiaire. Cet évènement accueille des DJs de renommée et la seule composition de l’affiche artistique attire fréquemment plus de 30 000 festivaliers payant leur place 45€. Les sponsors, les ventes de marchandising, les stands bars et alimentaires complètent les rentrées d’argent. Sachant que le terrain est mis à disposition gratuitement, il n’y a qu’essentiellement la location du matériel et le paiement des artistes qui constituent les coûts. Dans cette configuration, ce festival devrait produire un excédent élevé et ne pas nécessiter de subvention publique à 14 années d’existence. Lors des 1ères années, il était compréhensible de donner un coup de pouce à un jeune festival pour démarrer. À l’époque le DJ organisateur était Catovien. Aujourd’hui il vit aux USA (sic) ! À l’heure où chaque euro compte - M. le Maire nous en serrine les oreilles régulièrement - où la ville court elle-même après les subventions pour réaliser ses projets, où l’action publique devrait être orientée vers davantage de solidarité en ces années d’inflation et de précarité, d’aide au transport public pour désengorger la ville, la municipalité octroie une subvention exorbitante pour un évènement privé qui n’en a pas besoin. Et qui de plus va occasionner en outre un coût de remise en état de la pelouse et de maintenance diverse. Notre groupe a défendu la position constructive suivante : Laissons le festival se dérouler par son modèle économique. Si les résultats sont déficitaires alors oui subventionnons. Mais pas avant ! Chaque euro public compte ! Et il est plus précieux que le denier privé car il est collectif et citoyen !
José Tomas et Pierre Guillet
chatouecologistecitoyenne@gmail.com
Le réseau de chaleur à Chatou s’est beaucoup étendu et alimente des milliers de foyers et de bâtiments administratifs. Cette extension, vendue comme un verdissement de la politique de la commune et de la boucle, a pour origine non pas une volonté politique mais une contrainte réglementaire. L’incinération bénéficie effectivement de soutiens fiscaux, la chaleur produite étant considérée comme de la chaleur derécupération donnant droit, sous certaines conditions, à un taux de TVA réduit. Le SITRU, Syndicat de Traitement des Déchets au service du Public, présidé par notre maire, alimente en énergie la production d’eau chaude diffusée dans le réseau.
Mais est-ce aussi vert que cela ?
La solution d’un réseau de chaleur alimenté par nos déchets nécessite la garantie de flux, potentiellement menacée par des perspectives de réduction de déchets incinérables liées au renforcement des lois. Le manque d’efficacité des politiques de réduction des déchets sur la Boucle pourrait même faire croire à une crainte de ne plus pouvoir alimenter l’incinérateur…
Des communes voisines ont peut-être trouvé la solution : la géothermie profonde. Le réseau de chaleur n’est pas aujourd'hui accessible à tous, limité par la capacité de l’unité d’incinération.
Développer le réseau de chaleur à l’aide de la géothermie, en réduisant ainsi la part de l’incinération de déchets, devrait être un des piliers de la transition énergétique au service de tous les Catoviens. Cela permettrait d’étendre l’accès au réseau, y compris aux habitats individuels, et contribuerait à limiter la prolifération de pompes à chaleur générant des problèmes de bruits et de consommation énergétique.
La tribune approfondie est disponible sur notre site internet www.actioncitoyenne.info.
Béatrice Bellini et Yves Engler