Octobre 2015
(Groupe Majorité)
La loi Solidarité et renouvellement urbain votée en 2000, amendée par d’autres textes (Duflot, Alur…) rend obligatoire un seuil minimum de logements sociaux par rapport à l’ensemble des logements d’une commune. Ce seuil a été relevé en 2012 de 20 % à 25 %.
L’État, qui fait déjà porter sur les collectivités de très nombreux transferts de charges non compensés tout en baissant autoritairement de 30 % ses dotations, a décidé d’infliger de fortes amendes aux communes qui n’atteindraient pas le seuil fixé.
À Chatou, le taux actuel de logement social tangente les 15 %. La pression de l’État est donc très forte pour augmenter ces logements sur notre territoire.
Chatou, ville solidaire et respectueuse des finances publiques, fera tout pour éviter des pénalités qui pourraient être imposées aux Catoviens. Mais elle n’aura pas la capacité d’assumer le rythme imposé par la loi (25 % de logements sociaux à échéance 2025) faute notamment de foncier disponible. Nous tenons par ailleurs à maîtriser à la fois le type de logements construit sur notre territoire, la qualité des constructions et les conditions d’attribution. En effet le succès de programmes nouveaux, bien intégrés au tissu urbain local, passe par la mixité et une attribution prioritaire pour les Catoviens.
La mixité mais aussi la concertation.
Tous les projets d’envergure qui ont pour but de tourner Chatou vers l’avenir aboutissent grâce aux concertations et informations qui sont mises en place notamment via les conseils de quartier, les réunions publiques ou des temps d’échange et de démocratie directe.
Le nouveau programme de reconstruction du Square Claude Debussy, qui est en gestation et a été présenté aux habitants récemment, est la preuve par l’exemple de cette méthode qui permet de porter le renouveau des quartiers de Chatou.
Emmanuel Loevenbruck, Clémentine Masson, Vincent Grzeczkowicz
www.chatoucvous.fr
Vous allez chercher vos analyses de laboratoires, déposer un enfant à l’école, à la crèche ou acheter une baguette de pain sur la place Berteaux ? La municipalité a supprimé la 1/2 h de stationnement gratuit.Le sous-traitant qui gère le stationnement du quartier Berteaux perçoit moins de recettes que prévu. La faute en serait au détournement du système de la 1/2 h gratuite !
L’équilibre financier de la gestion du stationnement payant est partout difficile : en moyenne nationale, le prix de l’heure de stationnement a augmenté de 7 % en 2 ans. Mais c’est mal raisonner que de renoncer aux objectifs d’aménagement urbain parce que le gestionnaire n’atteint pas ses propres prévisions de recettes assurant une rentabilité parfois exagérée.
L’offre de stationnement dans le quartier est triple :
• Le parking souterrain, essentiel pour l’accès au RER, mal desservi par bus en heures creuses, et qui donne accès au marché du samedi, n’a pas pour rôle de proposer des durées courtes. Pourquoi devrait-on payer trois fois plus qu’à Houilles pourtant mieux desservie en train ?
• Le parking en voirie, dont le contrôle et la gestion sont compliqués, avec la délicate question du stationnement résidentiel.
• La place elle-même, sur laquelle le péage introduit pour dissuader les usagers du RER permet une rotation des véhicules favorisant la vie commerciale du quartier. Les barrières d’entrée-sortie empêchent la fraude.
Supprimer la 1/2 h gratuite partout, c’est revenir sur un choix d’aménagement et réduire l’attrait de cette zone commerciale en faveur d’autres villes.
Nous demandons son rétablissement sur la place ainsi que 15 min gratuites aux alentours et que d’autres options assurent les recettes. Les tarifs du parc souterrain, des parcmètres en voirie et ceux de la place peuvent être différents, mais devraient rester concurrentiels face aux villes avoisinantes
Et si la bonne solution passait une nouvelle fois par le dialogue…
Pierre Grison, Katya Lainé, José Tomas
contact@cap-chatou.fr
Ces derniers temps, chaque fois qu’un des maires de la CABS prend la parole, il ne manque pas de crier au scandale, à l’assassin parce que l’État baissait des dotations pour les communes.
Laissez-nous d’abord nous en étonner car ce sont les mêmes personnes qui vitupèrent un État trop dépensier et réclament des économies sans tarder
Qu’en est-il exactement de cette restriction budgétaire.
Rappelons d’abord que, pour des raisons conjoncturelles, la dotation de l’État pour l’ensemble des communes de la CABS n’a pas diminué en 2015, contrairement à la majorité des villes de France. Aucune de nos communes n’a donc été financièrement pénalisée cette année, ce qui n’a pas empêché nos maires de couper dans les subventions des associations ou des manifestations culturelles, des cantines ou autre service.
Pour rétablir l’équilibre budgétaire, l’État a décidé une baisse de 50 milliards sur trois ans et sur cette somme les économies demandées aux communes sont de 11 milliards, soit 22 %, ce qui correspond à la proportion des dépenses locales dans la dépense publique nationale. Les communes sont donc traitées comme l’État. Ramenées à la commune, ces économies sont donc en moyenne de l’ordre de 3 % du budget communal. Précisons que le budget communes + CABS sur les dix dernières années a augmenté de 10 %, il est donc normal de participer à cet effort financier.
Certes ces chiffres sont des moyennes, et un effort de solidarité supplémentaire est demandé à nos communes riches en faveur des territoires en fortes difficultés. Mais c’est bien cela le sens de la solidarité nationale.
Alors, au lieu de se lamenter de cette baisse, difficile à vivre mais somme toute logique, et de chercher dans chaque commune quel service ou aide supprimer, nos maires feraient mieux de rechercher une meilleure organisation au sein de la CABS pour des services plus économiques et de meilleure qualité.
Pierre Arrivetz - Véronique Pecheraux
piarri@orange.fr - 06 33 33 25 76
Les élections régionales doivent permettre de proposer et faire aboutir un projet collectif, l’occupation des places des uns par les autres ne constituant pas un projet.
Alors que le pays est en ruine, il est vital de lui maintenir un investissement en faveur des transports, source de mobilité, d’amélioration du cadre de vie et de l’activité pour les communes desservies. C’est la demande principale que nous formulons auprès des candidats des régionales en prenant en compte la réalité suivante pour la Boucle de Seine : aux heures de pointe, le RER A est saturé, le pont de Chatou est saturé, le tramway T2 du pont de Bezons à peine ouvert est saturée, l’autoroute A 14 sur laquelle on veut dilapider l’argent d’un échangeur est saturée, le bus du STIF circule à titre de témoignage dans les embouteillages et rien ne s’arrangera compte tenu de la densification démultipliée dans les Hauts-de-Seine et de celle annoncée de la loi Duflot dans les Yvelines (Chatou seul est redevable de 1 450 logements sociaux). Ce constat que nous faisons peut être fait par n’importe qui aux heures de pointe y compris des élus.
Alors qu’à 15 km de la Capitale, seul le transport en commun est acceptable, nous demandons la mise à l’étude sans délai de la création d’une ligne nouvelle de transports au nord de Chatou pour désenclaver cette zone de trois communes, de type tramway, traversant la zone d’activités de Nanterre et rejoignant Paris en partenariat avec le 92.
Un investissement dans une ligne nouvelle est un investissement écologique pour des millions de personnes sur une perspective de cent ans sinon plus. C’est donc peut-être le seul qui doive être privilégié si l’on projette une dépense. Il nécessite que l’on renonce aux projets de bricolages, avantageux pour une élection mais condamnant toute perspective.