Décembre 2016
(Groupe Majorité)
S’il est nécessaire d’identifier les points de difficultés spécifiques, la circulation se pense de manière globale sur tout un territoire.
Les discussions que nous nouons depuis plusieurs mois avec Grand Paris Métropole ont pour objectif de limiter ou de détourner les 45 000 véhicules qui traversent quotidiennement Chatou.
C’est également dans cette perspective que nous sommes solidaires de la lettre ouverte adressée à la Mairie de Paris suite à la fermeture des voies sur berges, malgré l’avis défavorable de la commission d’enquête publique. Nous rejoignons ainsi les 168 maires d'Île-de-France qui ont apporté leur soutien à la présidente de région Valérie Pécresse, qui a déposé un recours devant le tribunal administratif pour la réouverture de la voie sur berges rive droite désormais interdite à la voiture et ce afin de dénoncer une mesure prise « sans concertation » et « le blocage général de la circulation à Paris », mais aussi les « effets sur les villes de la banlieue ». En effet chacun de nous peut constater les répercussions majeures de cette décision sur des axes de circulation essentielles (Périphérique, A4, A13, A86).
L’aggravation des encombrements entraîne une détérioration de la vie quotidienne de dizaine de milliers de franciliens et des Catoviens au premier chef.
Au-delà du blocage général de la circulation à Paris que chacun peut constater, la fermeture des berges a, par un véritable effet domino, des effets bien au-delà du territoire de la Ville et cela, ni l’État ou la mairie de Paris ne veulent le reconnaître. Nous dénonçons cette indifférence à l’égard des habitants de la petite et de la grande couronne qui risque d’aggraver les fractures territoriales d’Île-de-France et la cohésion des territoires.
Emmanuel Loevenbruck, Clémentine Masson,
Vincent Grzeczkowicz
www.chatoucvous.fr
Alors que l’enquête d’utilité publique est en cours, nous discutons dans un esprit constructif avec les associations qui sont montées au créneau.
L’aménagement du territoire en France est à l’abandon depuis la suppression de la DATAR.
Notre président a récemment découpé la France en 13 régions sur un coin de table alors qu’un député Fromantin (initiateur du projet 577 pour la France : www.577.fr ) a proposé une France en 8 régions et 450 territoires afin de développer par le jeu des masses critiques la compétitivité de ses entités.
L’Île-de-France avec 28 % du PIB manque de logements. 7 franciliens sur 10 souhaitent quitter la région ; 1 seulement sur 10 passe à l’acte faute d’emploi ailleurs.
Les jeunes sont les premières victimes de cette situation.
Le SCOT, discuté sans réel pouvoir d’inflexion en 2015 a accouché de recommandations de 122 logements/an supplémentaires pour Chatou jusqu’en 2030, soit environ 3 500 habitants supplémentaires.
Les quartiers République et Landes en font les frais car une surdensification est proposée dans le futur PLU avec des impacts importants sur les pavillons existants.
Les modifications d’infrastructure routière (transport et stationnement) pourtant essentielles sont traitées à la marge sans parler des conséquences en termes de crèche et d’école. « La charrue avant les bœufs » comme l’indique l’ADREC. La transformation de Chatou imposée par la loi doit être pensée plus globalement intégrant les transports du Grand Paris.
Rien dans le PLU ne trouve de réponses « transport » alors que le constat y est clairement posé.
Nous préférons une France des Régions et des territoires compétitive plutôt qu’une Île-de-France en quête de logements et un Chatou saturé et dangereux pour les piétons et les vélos.
Nous nous opposons fermement aux modifications du PLU en l’état.
Pierre Grison, Katya Lainé, José Tomas
contact@cap-chatou.fr
Il est sans doute exceptionnel qu’une tribune d’un groupe d’opposition utilise le peu d’espace qui lui est réservé, pour soutenir une proposition de la majorité municipale.
Mais devant la campagne menée contre la modification du PLU, sur le thème « Chatou en danger » nous ne pouvons nous taire, et ceci pour deux raisons :
• Notre conception de la politique fait que nous n’acceptons pas qu’un groupe utilise la désinformation et le mensonge pour jouer sur la peur du changement qui sommeille en chacun de nous, dans le seul but de s’opposer à tout changement.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit : le tract, largement distribué, joue sur les mots pour faire croire que l’on pourra construire dans toute la ville des cubes de béton de 16 m de haut et occupant les 2/3 de la parcelle, alors que la réalité est très différente.
Les modifications d’emprise au sol ou de hauteur ne concernent que très peu de quartiers et sont dans l’ensemble plus favorables à un habitat de qualité que la version actuelle du PLU. Le véritable but de ce groupe apparaît clairement dans la pétition qu’il demande de signer : s’opposer à toute augmentation de la population catovienne.
• Oui, des évolutions des règles de construction sont indispensables.
CHATOU fait partie de la métropole géographique de Paris, elle bénéficie ainsi de nombreux avantages liés à cette proximité de la capitale. Elle ne peut donc s’exonérer de l’accueil des franciliens toujours plus nombreux, et elle doit le faire en acceptant leur diversité générationnelle, sociale ou géographique. Et dans ce cas, mieux vaut le faire avec un habitat de qualité, au sein d’une ville harmonieuse.
C’est bien l’objet de cette modification qui fait du boulevard de la République un axe structurant. Oui, il est possible et même souhaitable, de critiquer les propositions municipales.
Pour notre part, nous le faisons en disant que des améliorations doivent être recherchées pour les règles de construction en fond ou en limite de parcelle.
Mais nous ne pouvons fermer les yeux sur l’avenir et rejeter toute évolution de la ville.
Pierre Arrivetz - Lee Neumann
piarri@orange.fr - 06 33 33 25 76
La modification du plan local d’urbanisme n°2 a soulevé des habitants du quartier Leclerc en raison de la possibilité de construire dans une bande de constructibilité secondaire, enfonçant la zone pavillonnaire de la rue Beaugendre qui existe depuis un siècle.
Nous pensons que supprimer cette bande de constructibilité secondaire permettrait d’établir une zone de transition verte entre des constructions nouvelles prévues le long du boulevard et cette zone.
En outre, nous aurions souhaité qu’un parking souterrain soit projeté côté Thales pour réduire les problèmes de stationnement.
Et maintenons que l’intercommunalité devrait s’intéresser à l’étude d’un projet de tramway le long de la A 14 pour désenclaver le nord de la ville et de la Boucle en traversant la Seine.
De même, le projet de passerelle pour circulation douce projeté par les Hauts-de-Seine sur la ville de Carrières qui n’en veut pas serait intéressant pour Chatou : pour permettre une liaison entre Rueil, l’Île à hauteur du barrage et le quai du Nymphée afin de développer une circulation « culturelle » qui fait défaut.
À condition bien entendu de revaloriser la situation patrimoniale et touristique de l’Île et du Nymphée (1777), monument historique classé, en péril malgré son statut.
Enfin, le propriétaire qui a transformé irrégulièrement des hangars en habitations dans l’Île bénéficiera à l’été 2017 de la prescription des trois ans faute de suite donnée à la plainte déposée auprès du procureur de la République. Ce qui lui donnera un statut privilégié contraire aux intérêts essentiels de l’Île et de la commune.
Les électeurs ont montré dernièrement qu’ils étaient capables de choisir un programme contre les demi-mesures et les abdications.
Une inspiration municipale sur les sujets évoqués aurait tout son intérêt.