Mars 2016
(Groupe majorité)
Comme tous les Catoviens nous aimons notre patrimoine. Nous aimons également les jardins et les parcs qui en font partie intégrante et dans lesquels nous trouvons nos racines et un véritable art de vivre, sans cesse réinventé, transmis de génération en génération.
Il y a pourtant un patrimoine que nous côtoyons au quotidien au coin d’une rue, le long d’une allée, au milieu d’un parc sans y prêter souvent grande attention : nos arbres composent l’espace, le structurent, l’embellissent.
Souvent utilisés comme symbolique de la vie, porteurs d’image de nature, d’esthétique, de longévité, de puissance, chargés d’histoire, les arbres incarnent des valeurs qui « unissent » les hommes. Ils sont pourtant souvent malmenés, oubliés ou incompris, comme l’est la gestion qui en est faite.
Les connaissances que nous avons de leur biologie sont relativement récentes, et encore en pleine évolution. Ce sont elles qui permettent aux spécialistes du patrimoine arboré d’intervenir à bon escient dans le respect de chaque espèce et l’harmonie du paysage environnant.
La disparition d’un arbre est fréquemment l’objet de réactions. Élément omniprésent de l’architecture de nos villes, on voudrait que l’arbre soit aussi immuable que la pierre, mais ce serait oublier qu’il est avant tout un être vivant. Il change au fil des saisons, croît, se développe, puis finit par décliner et mourir, témoin du temps qui passe, des histoires des hommes, voire de l’Histoire – avec un grand H.
Nous devons le protéger, le conserver, le promouvoir bien sûr, mais aussi ne pas avoir peur de le tailler pour mieux le faire respirer ou de le supprimer pour laisser de nouvelles pousses s’épanouir.
Nous devons choisir de façon volontariste de protéger les arbres urbains, poumons essentiels de la biodiversité du quotidien, d’en enrichir la palette pour maintenir ce cadre de vie qui nous est si cher et ainsi transmettre aux futures générations un environnement protégé. Et nous aurons l’occasion prochainement de présenter les bonnes pratiques à développer sur notre territoire.
Emmanuel Loevenbruck, Clémentine Masson,
Vincent Grzeczkowicz
www.chatoucvous.fr
En trente ans à Chatou urbanisme et architecture ont souffert. Certes maisons et petits immeubles sont venus boucler le quartier de l’Europe mais cela n’a pas amélioré la vie des Catoviens englués dans des transports difficiles.
Le PLU va engager sa phase de concertation pour modifier l’aspect de certains quartiers (Landes, République et bas de Chatou). La tendance est à l’harmonisation des hauteurs sur les petits collectifs, à la possibilité d’ajouter une emprise au sol de 150 m
2sans toutefois dépasser 20 % de la surface pour les grandes parcelles non arborées, de protéger des « espaces verts » pour empêcher de nouvelles constructions. Un traitement individualisé sera ainsi défini, il faudra s’habituer à ce que les règles d’un voisin à l’autre diffèrent.
Cette application du bien commun va peut-être réjouir certains qui pourront construire des pavillons indépendants alors que d’autres se contenteront d’extensions. Vu du ciel, c’est une bonne chose que de conserver un patrimoine écologique. Vu de la terre, c’est moins évident quand l’usage d’un bien vient à se transformer et nécessiterait des extensions pour éviter un déménagement. Néanmoins, nous sommes favorables à un urbanisme qui privilégie le couple écologie/usage et rejette la spéculation par une densification aveugle.
Nous avons en commission d’urbanisme la possibilité de dialoguer sur la base de projets d’architecte. Peu à peu, l’identité du Chatou du XXIe siècle se dessine. Pourtant, nous demandons une projection à long terme de ce que pourraient être les voies et places emblématiques de Chatou (République, Maréchal Foch, Berteaux…) afin de choisir un parti architectural et d’éviter de rejouer le scénario des derniers trente ans qui aboutit à une ville très peu homogène à l’œil avec une circulation difficile.
Le dialogue éclairé par des études prospectives et facilité à l’heure du numérique est bien ce qu’il manque aujourd’hui à Chatou.
Pierre Grison, Katya Lainé, José Tomas
contact@cap-chatou.fr
En décembre le Conseil Municipal a voté le budget de la Ville de Chatou pour l’année 2016 : 37 millions d’euros pour sa section fonctionnement et 8 millions pour celle de l’investissement. Ce budget s’inscrit dans un contexte de baisse du budget de l’État, avec comme conséquence pour notre ville une réduction de 800 000 € des dotations étatiques. La réponse faite par la majorité municipale a été d’opérer des économies tous azimuts.
Deux observations : d’abord la baisse des dotations de l’État ne se fait pas à l’aveugle. Sont touchées les villes qui n’utilisent pas tout leur potentiel fiscal (communes les plus riches), dont Chatou. D’autre part, le coté positif de cette contrainte est que la chasse au gaspillage s’est intensifiée. On ne peut que s’en réjouir.
Mais le parti pris de rogner partout ne peut former une juste politique, alors que la demande de services aux citoyens devient une exigence républicaine. Or ces baisses budgétaires impactent directement le domaine scolaire de la ville, la petite enfance, la culture, le sport et la jeunesse, les services techniques dédiés à la Ville, l’aide apportée aux associations qui animent Chatou. Selon les cas il y aura augmentation des tarifs ou baisse de la qualité de service.
Une autre politique aurait été possible : les taux d’intérêt sont très bas, c’est une situation historique rare que Chatou doit exploiter : les investissements d’aujourd’hui sont les économies de demain. Dans le contexte d’une suite à la COP21, il conviendrait d’engager la ville dans une politique de réduction des émissions de CO2 en particulier par le renforcement de l’isolation thermique des bâtiments communaux, permettant en outre d’économiser des charges. De même Chatou se doit d’investir dans les technologies numériques pour rechercher plus de souplesse, plus d’efficacité dans les différents services.
Ce n’est pas un budget de crise dont nous avons besoin mais un budget de prospérité pour assurer l’avenir.
Pierre Arrivetz - Lee Neumann
piarri@orange.fr - 06 33 33 25 76
Dans leur dernière tribune de petit Comité de Salut Public, nos trois collègues du groupe Chatou C’est Vous ne pouvant avoir selon le mode de scrutin de représentant à la nouvelle Communauté d’Agglomération s’égarent à désigner des coupables et à nous en tenir pour responsables. Leurs tentatives de dernière minute d’alliance avec le groupe de gauche pour contourner l’obstacle ayant échoué.
En effet, ils semblent convaincus que la démocratie ne peut exister sans leur élection, peu important les moyens, le programme et les conséquences.
Pour notre part, nous avons un représentant indépendant élu et réélu sans soutien de parti depuis douze ans au conseil municipal avec des propositions et de véritables convictions reconnues par ses électeurs, nous n’avions pas de raison objective de voter pour ce groupe.
Nous avons préféré en toute liberté de conscience soutenir la liste qui a engagé la réalisation d’une partie de notre programme en matière de patrimoine, de sécurité et de voirie, une action concrète également synonyme de reconnaissance pour nos électeurs sans qui rien n’aurait été possible.
Certes, cela ne règle pas tout, loin de là, et des contentieux divers subsistent.
Mais heureusement pour chacun d’entre nous, la vie démocratique ne se résume pas à l’occupation d’un siège à la CASGBS. Rien n’interdit de défendre un programme pour Chatou ni même d’intervenir sans ce mandat électoral sur des problèmes de fond.
Quant aux ambitions personnelles, constitueraient-elles à elles seules un projet d’intérêt général auquel chacun devrait se plier ? Nous laissons à nos détracteurs le soin de méditer sur cette question « démocratique» du plus haut intérêt.