Mars 2019
(Groupe majorité)
Co-opération, co-création, co-construction... Les termes en « co » fleurissent apposant aux projets qu’ils définissent le sceau du collectif et le label du travail d’ensemble. Le néologisme de « co-construction » particulièrement, s’applique à des partenariats dans lesquels les expertises se complètent. Ils permettent ainsi d’inclure tous les acteurs d’un projet et ce dès son origine.
Ce processus délibératif encadré qui permet à chacun d’exprimer ses attentes, repose sur une volonté d’élaborer des accords visant à rendre compatibles des points de vue et des besoins parfois antinomiques. Par co-construction, on veut aussi souligner que tous les participants sont placés sur un pied d’égalité, libres d’exprimer leurs différentes idées.
Première raison d’être de toute société fondée sur le partage et motivée par un intérêt commun, l’échange des idées est au cœur des relations entre les hommes. La finalité de la libération de la parole permet en effet de favoriser la circulation d’informations et de mettre en avant les appréciations et doutes de chacun. C’est pourquoi la première étape d’une élaboration co-construite est celle d’un diagnostic sans parti pris. Il est le point de départ d’une confiance mutuelle dans la définition de l’intention, l’expression du besoin et des moyens mis en œuvre.
Progresser ensemble
Pour les pouvoirs et services publics, la co-construction est un véritable enjeu : ne pouvant être responsables de tout, ils doivent abandonner l’idée de décider de tout. Cette innovation dans l’échange signifie que la relation avec l’administré doit se défaire d’un réflexe immédiat car trop procédurier, hiérarchique ou d’autorité. À Chatou, écouter les Catoviennes et les Catoviens dans leur quotidien est une priorité. Les conseils de quartier, les réunions publiques thématiques, les ateliers de travail pour la promenade des Landes, le projet « Cœur d’Europe », la fin du stationnement unilatéral, la définition d’une part des investissements par les budgets participatifs, comme pour des aménagements plus ciblés, soulignent cette volonté de progresser et de transformer ensemble les espaces de vie commun et l’environnement public.
Emmanuel Loevenbruck, Clémentine Masson, Vincent Grzeczkowicz
www.chatoucvous.fr
Nous voulons vous présenter un beau projet catovien d’habitat partagé à soutenir (l’association s’appelle SOLINART pour une coopérative d’habitants).
Ce projet est d’avoir un habitat partagé, né du souhait de Catoviens de vivre dans un immeuble :
- partagé par des personnes vivant seules ou non, jeunes ou moins jeunes, partagé par des familles aussi : c’est un projet intergénérationnel,
- partageant des lieux de vie en commun où la mixité sociale est en jeu (50 % de logements sociaux),
- tourné vers l’art et la culture : ces lieux partagés permettant aussi de s’enrichir réciproquement culturellement et artistiquement et d’enrichir le quartier de leur rayonnement,
- permettant l’entraide,
- ouvert sur leur quartier,
- ce type d’habitat pilote tente de répondre à la question problématique du logement et du vivre ensemble.
Aujourd’hui, des lieux pilotes de ce type existent déjà dans d’autres villes et illustrent que cela est possible.
Ce projet a vraiment sa place dans le projet Pôle République de Chatou de 150 logements et nous vous encourageons vraiment à les soutenir pour qu’il puisse voir le jour. Pour informations et contact : solinart.yvelines@gmail.com ou www.solinart.org
Le projet « pôle république » fait l’objet d’une consultation de promoteurs dont le cahier des charges a été diffusé aux membres de la commission d’urbanisme pour avis. Souhaitons que nos remarques concernant les commerces, l’habitat participatif et/ou intergénérationnel (SOLINART en l’occurrence) soient entendues lors du choix des 3 promoteurs qui seront retenus pour le projet final. Le bailleur social est déjà connu.
CHATOU C’EST VOUS se réjouit de voir que les politiques au niveau national comme local s’ouvrent à la participation des citoyens autrement que par un bulletin de vote (voter reste cependant un acte civique fondamental et précieux). Les réunions publiques, les sondages en ligne, les ateliers thématiques notamment sur le projet Cœur d’Europe en sont une belle expression locale.
Bravo pour votre généreuse participation.
Pierre Grison et Katya Lainé
contact@cap-chatou.fr
Le commerce à Chatou ne se porte pas très bien. Ce constat est largement partagé. Certes, il y a des causes intrinsèques à Chatou : absence de vrais centres-villes, ou plutôt multiples centres secondaires, loyers souvent hors de prix, difficultés pour se garer à proximité, etc. Mais pour autant faut-il baisser les bras et abandonner les commerçants à la morosité ambiante ?
L'exemple d'autres communes proches de chez nous montre que ce n'est pas inéluctable et que la mairie dispose de moyens d'aide efficace. Quelques idées :
Et beaucoup d'autres choses encore qui peuvent se mettre en place par l'intermédiaire d'une association de commerçants rendue dynamique par les initiatives municipales précédentes. Toutes ces solutions existent, ont déjà été expérimentées, elles ne sont ni hors de prix ni très complexes à mettre en ouvre. Elles demandent simplement de la volonté partagée par l'ensemble des acteurs.
Alors, à l'heure où l'on assiste à un retour des clients vers les commerces locaux, il serait temps de se mettre autour d'une table pour répondre et même devancer cette attente.
Pierre Arrivetz - Lee Neumann
piarri@orange.fr - 06 33 33 25 76
Protection animale : on découvre avec tristesse que des chiens sont laissés dans des jardins jour et nuit piétinant et aboyant en vain dans la boue, sous la pluie, dans le froid, interdits de rentrer dans de vastes maisons qui prétendent les accueillir mais qui les traitent pire que du bétail, comme un dérangement. Que l’on enferme les maîtres dans leurs jardins toute la nuit par moins 5 degrés tout l’hiver pour leur apprendre ce qu’est la maltraitance et l’on en reparlera. Sur les bords de Seine, un cygne et deux oies de Toulouse ont fait leur apparition et pris leurs quartiers. C’est un plaisir de voir ces animaux sauvages trouver une forme de tranquillité en zone urbaine. Dans l’Île en revanche, on devrait s’inquiéter de voir une faune disparaître dans la zone de Carrières à l’aune des travaux d’Eole. Quant à Chatou, la ville perdrait-elle à revaloriser la faune et la flore sur son territoire et prendre des arrêtés protecteurs pour les animaux domestiques et sauvages ? Au XXIe siècle, un préfet s’illustrerait-il en les condamnant ?
Nymphée de Soufflot : LE monument historique des Yvelines déclaré en péril dans l’indifférence générale. Pas complètement puisqu’en 2006, il s’est trouvé un bureau d’études qui ne l’a pas fait figurer sur le plan de zonage du Plan Local d’Urbanisme contrairement à l’ensemble des bâtiments de Chatou. Une erreur matérielle qui n’en n’est peut-être pas une. Le Nymphée a en effet été placé dans une zone urbaine constructible, alors que si demain la Région ou le Département cherchait à l’acquérir, il n’y aurait aucune raison de l’acheter au prix du mètre carré de terrain constructible. Non entretenu, non visité, susceptible de voir sa voûte s’effondrer d’un jour à l’autre, le monument de 1777 bénéficie d’un traitement singulièrement négatif contrastant avec les efforts réalisés dans la France entière.
José Tomas
concertation pour « Cœur d'Europe, c'est parti ». Nonobstant la livraison récente du regroupement des terrains de tennis, avenue des Champagnes et du parc de l'Europe, une réflexion plus globale est nécessaire. Oui, nous soutenons l'idée de rendre dynamique le deuxième centre de Chatou, cependant le débat doit être l'occasion de parler avec tous les acteurs, habitants tout comme les commerçants, bailleurs tout comme les collégiens d'Auguste Renoir et les usagers, sans omettre la responsabilité écologique.
Le quartier de l'Europe a des atouts avec la présence de services publics (équipements sportifs, collège, poste, pompiers, incinérateur (aux rejets propres ?), des voiries nouvelles. Rappelons que ce quartier est le plus dense de Chatou. Il est considéré comme « loin de tout », et moins coquet que d'autres secteurs de la ville.
Nous avançons l'idée de tendre vers un quartier soutenable socialement et écologiquement. Pour le peu de « dents creuses » qui restent, de construire des logements sociaux en BBC pour que la ville remplisse son devoir républicain pour la cause nationale du logement. Nous soutenons la diversification commerciale avec notamment la présence d'un magasin de produits bio, de services et de lieux de sorties conviviaux ainsi que la mise à disposition d'espaces associatifs.
Pour que ce quartier réduise sa consommation d'énergie de ses bâtiments, nous souhaitons dialoguer avec les bailleurs et copropriétés afin de recourir aux programmes de rénovations thermiques tels que ceux présentés par l'ANAH. Nous défendons l'essor des énergies renouvelables à l'instar du collège Auguste Renoir et ses panneaux photovoltaïques. Nous souhaitons une meilleure gestion des déplacements en transports en commun avec des liaisons plus directes et nombreuses avec la gare RER et repenser le partage de la voirie. Inventons un cadre de vie pour inclure la nature dans une nouvelle urbanité.