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Les tribunes libres - Septembre / octobre 2021

Publié le 14 septembre 2021

Groupe #Chatouunevilled’avance

(Groupe majorité)

Ensemble, luttons contre les nuisances aériennes

Ces dernières années de nombreuses initiatives ont été conduites afin de tenter de limiter les nuisances sonores créées par les survols aériens de l’Ouest parisien, dans le cadre particulier des actions menées par l’ACRENA*. Mesures du bruit, réunions avec les autorités de régulation, pétition commune des maires de Carrières, Croissy, Chatou, Le Vésinet, Montesson… ont permis des avancées notables avec notamment la surélévation du plafond de survol des territoires habités. Mais force est de constater qu’avec la reprise post-Covid - certes souhaitée - les nuisances repartent de plus belle.

Pollution sonore des aéronefs et santé

Comme le rappelle l’UFNCA** dans son communiqué publié en juin dernier, 6,6 % des Français se déclarent gênés par le bruit des avions selon l'Université Gustave Eiffel, soit près de 4,5 millions de personnes. Ces chiffres sont confirmés par de nombreux autres organismes et méritent donc la plus grande attention des acteurs de l'aéronautique et des pouvoirs publics. Il ne s'agit pas uniquement d’une gêne psychologique ou mentale mais aussi et surtout de santé physique. Le bruit des avions est véritablement un agent pathogène avéré à long terme.

Une nécessaire évolution de la loi

Le moins que l’on puisse dire est que la France n’a pas été pionnière pour la reconnaissance des méfaits du bruit des avions sur les personnes qui le subissent. Mais le monde du transport aérien et de la construction aéronautique en a pris conscience et l’OACI*** a établi des normes acoustiques de plus en plus sévères pour les nouveaux aéronefs. Malheureusement ces normes ont un effet limité sur la réduction de bruit à la source et ne s’appliquent qu’aux nouvelles générations d’avions. Il est grand temps que soient enfin engagées les modifications réglementaires et législatives nécessaires pour mieux protéger les populations impactées. Les objectifs sont clairs :

  • Fixer une valeur limite de bruit aux avions notamment la nuit. Il n’est pas compréhensible que cette limite existe pour la route, le train, et les usines et pas pour les avions !
  • Faire converger progressivement les valeurs limites vers les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). 
  • Adopter pour les avions la modification d’indicateurs acoustiques (pics de bruit) qui a été votée en 2019 pour les trains (article 90 de la loi LOM).

Il ne s’agit pas de supprimer les avions ou même l’industrie aérienne - qui doit toutefois se réinventer suite à la crise sanitaire et adopter des dispositifs cohérents avec le développement durable - mais que les habitants des zones survolées soient respectés.

Une nouvelle prise de conscience est dès lors urgente. Nous soulignons en effet que l’augmentation des nuisances aériennes n'est pas une fatalité et que les changements observés constituent une dérive pour la qualité de vie. Le Maire a écrit aux autorités aéroportuaires dans ce sens et une nouvelle campagne de mesures (altimétriques et sonores) sera réalisée au cours du printemps 2022. La mobilisation continue !

Groupe Majorité

* ACRENA : Association des Communes pour la Réduction des Nuisances Aériennes dans l’Ouest parisien
** UFCNA : Union Française contre les Nuisances des Aéronefs
*** OACI : Organisation de l’aviation civile internationale

Groupe Chatou Écologiste & Citoyenne ! 

Conclusions du rapport du GIEEC : Quand Chatou va-t-elle enfin s’engager pour contrer le réchauffement climatique ?

Le GIEEC, Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat, a été mis en place en 1988 ; il réunit des scientifiques et a pour objectif de fournir des évaluations sur le changement climatique, leurs causes et leurs répercussions. Dans leur sixième rapport publié en août 2021, des estimations indiquent un réchauffement planétaire dépassant les 1,5 degré. Les données sont de plus en plus précises mais les conclusions des différents rapports sont toujours les mêmes depuis celui de 1990, soit depuis 30 ans… Alors, quel niveau d’écoute et de réaction, encore aujourd’hui ?

Le 29 juillet 2021 a été le « jour du dépassement » ; il est fourni par l’ONG Global Footprint Network et correspond au jour où l’humanité a utilisé autant de ressources biologiques que la Terre peut en générer en une année. Cette date avance chaque année marquant l’extension de la prédation de l’activité humaine.
Ces alertes sont constantes et pourtant nos modèles de vie et de consommation ne changent pas. La crise du Covid a même incité de nombreuses organisations à se fixer comme objectif de retrouver le monde d’avant, même si il est admis par tous qu’il n’était pas vraiment durable…

Alors que faire ?
Nous attendions de la lecture du résumé des décideurs accompagnant le rapport d’évaluation du GIEEC des réponses et surtout des solutions permettant aux dirigeants d’entreprises et aux personnalités politiques de mettre en œuvre une société pérenne (https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg1/). Mais malheureusement, rien de concret n’est avancé pour les décideurs afin de les aider et les orienter dans leurs choix au quotidien.

Comment partir de cet état des lieux et agir efficacement ?

Nous proposons d’accompagner la majorité actuelle dans la mise en place :

1- D’un Programme de neutralité carbone pour 2050 pour Chatou

Se projeter à plus de 20 ans pour permettre aux jeunes générations de vivre dans un monde accueillant et se dire que l’on a agi pour cela. Nous connaissons les efforts à faire ; si nous les anticipons, nous pourrons mieux adapter nos modèles pour permettre une qualité de vie à tous.

2- D’un plan d’adoption de mesures selon leurs impacts prévisionnels

Nous insistons sur le fait que l’efficacité des actions mises en place doit être mesurée au regard de l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris, avec une baisse de 40 % des émissions d’ici 2030, que l’Europe a rehaussé à 55 % dans le cadre de son Greendeal, soit plus qu’une diminution par 2 !
Les actions auxquelles la commune contribue doivent donc toutes être appréhendées au regard de cet objectif. Les démarches de « petits pas » ne sont plus suffisantes face aux enjeux : l’urgence nous oblige à un plan de transformation en profondeur.
Nous militons aussi pour une démarche plus collaborative entre les communes afin que les efforts de chacun puissent être partagés pour le bien-être de tous.
Prochaine réunion le 14 septembre à 19h : joignons nos forces pour agir ! Nous vous accueillerons avec plaisir !

José Tomas, Béatrice Bellini, Pierre Guillet et Yves Engler 

chatouecologistecitoyenne@gmail.com