(Groupe majorité)
Réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale est une nécessité pour limiter un dérèglement climatique grandissant et assurer un avenir sain à notre société.
Sobriété, efficacité, adaptation, gestion sont les maîtres mots qui doivent guider les esprits qui se demandent comment s’emparer de cette question complexe : que faire ?
À Chatou, nous pensons qu’il faut faire les choses de manière cohérente et avant de réduire, mesurer et analyser, afin de savoir sur quoi agir. C’est là qu’intervient le bilan carbone dans lequel la Ville s’est engagée.
Il se définit comme un ensemble de méthodes qui permet :
Après avoir sensibilisé l’ensemble des agents municipaux à cette démarche par différents ateliers « climat », la Ville a pu engager une méthode d’identification de ses activités émettrices de gaz à effet de serre. L’évaluation s’est basée sur des données disponibles ou sur des ratios standard de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) lorsqu’elles ne l’étaient pas.
Pourquoi la Ville s’est-elle lancée dans une telle évaluation ?
L’objectif - à partir de ce bilan - est d’élaborer un plan d’actions qui permet de structurer et piloter une stratégie climat municipale en fixant des objectifs de réduction d’émissions atteignables et cohérents. Chatou ne fait pas de « greenwashing ». Il ne s’agit pas d’agiter la préoccupation écologique et la lutte contre le réchauffement climatique pour se valoriser sans s’engager vraiment. Les actions sont concrètes : la création d'îlots de verdure, le regroupement des services municipaux au centre administratif, l’engagement d’un audit sur l’efficacité énergétique des bâtiments de la Ville avec mesures d’isolation thermique, le raccordement des bâtiments communaux (26 actuellement) au réseau de chaleur - qui réduit par 28 les émissions par rapport au gaz - l’installation de capteurs solaires et thermiques, la demande à chaque direction municipale d’identifier des pistes de progrès à son échelle - avec pour objectif de réduire les déchets, de baisser nos consommations d’énergie ou les consommables, le papier notamment - le développement des lampes à LED pour l’éclairage public, la promotion les déplacements décarbonés (marche, vélo…), la sensibilisation au covoiturage, la prise en compte des émissions de CO2 dans les critères de marchés publics, l’augmentation de la part du végétal dans l’alimentation collective, la suppression du plastique dans la chaîne de la restauration scolaire… sont autant d’exemples de notre engagement pour une ville plus économe en émission de gaz à effet de serre.
La finalité de notre démarche est de pouvoir évaluer les conséquences « climat » de nos décisions et de contribuer ainsi à la neutralité carbone globale. Notre objectif pour la Ville de Chatou est le même que celui fixé dans l’Union européenne : une baisse de 55 % d’émissions d’ici à 2030 par rapport à 2010.
Un prochain dossier dans Chatou Mag’ reviendra sur cet enjeu majeur et nous invitons chacun dès maintenant à réfléchir aux actions qu’il peut mener afin de préserver notre environnement catovien et au-delà notre mode de société.
Le 6e rapport du Groupe d’expert inter-gouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) publié le 4 avril expose l’irréversibilité du dérèglement climatique d’ici à 3 ans. Ce constat ne fut jamais exprimé avec une telle gravité par une haute autorité. Aussi, nous pouvions espérer une traduction de la nécessité des réformes écologiques dans les votes exprimés lors de l’élection présidentielle. C’est un rendez-vous manqué.
Rappelons les enjeux
Nous ne sommes pas égaux devant les catastrophes météorologiques, à la fois dans leur aspect géographique - des régions sont particulièrement exposées - et d’autre part dans la dimension sociale, les populations défavorisées ne pourront pas assumer les dépenses provoquées : ce sont en effet les plus fragiles et les plus précaires qui sont le plus frappés par la dégradation de l’environnement et l’ensemble de ses conséquences.
Nous vivons dans un département au cadre de vie remarquable, mais aussi menacé par de multiples projets routiers et urbanistiques contestables et marqué par de fortes inégalités sociales. Par ailleurs, les épisodes de canicule ou de fortes pluies, les crues de la Seine, la pollution de l’air : nous en voyons et vivons très concrètement les effets sur notre territoire.
On peut s’interroger sur la responsabilité et l’influence des médias et des instituts de sondages qui n’ont pas mis les enjeux climatiques et environnementaux au cœur de l’analyse de la campagne présidentielle. Il s’agit pourtant d’enjeux vitaux auxquels la France, l’Union européenne et le monde se trouvent confrontés !
A l’aune de la réduction des inégalités et de la priorité climatique, c’est à une profonde transformation de la société qu’il nous faut construire ensemble, car nous constatons :
Pour réorienter cette marche déraisonnée, notre groupe soutient :
Nous affirmons nos convictions permettant d’agir pour le climat, la justice sociale et la démocratie.
José Tomas, Béatrice Bellini, Pierre Guillet et Yves Engler