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Rencontre avec Angélique Targin

 Adoubée à Chatou, découvrez Angélique, la pianiste de l’émotion.

Publié le 8 mars 2024

remporte le prix de la Ville, dans la catégorie Concertiste du Concours International de Piano de Chatou « Cécile Edel-Latos » 2024.
remporte le prix de la Ville, dans la catégorie Concertiste du Concours International de Piano de Chatou « Cécile Edel-Latos » 2024.
Franco-grecque, Angélique Targin a passé ses premières années à Athènes. C’est grâce à sa mère - professeure de piano, elle-même artiste inspirante qui l’a toujours encouragé - qu’elle est initiée à la musique. Elle se produit sur scène la première fois à l’âge de 3 ans, démontrant son talent exceptionnel au piano, mais aussi en chant, au violon et en percussions. À seulement 6 ans, elle fait ses débuts, en tant que soliste, avec l’orchestre des jeunes de la radio grecque (ERT). Et à 12 ans, elle représente la Grèce dans un festival de musique classique à Prague.

L’an dernier, au détour d’une affiche au CNSMD de Lyon, Angélique découvre le Concours International de Piano de Chatou « Cécile Edel-Latos » 2024. Elle décide de s’y inscrire et prépare un programme qu’elle affectionne, motivée par cette participation à un concours créé par une femme. Le jour J, Angélique se concentre sur la transmission des émotions qu’elle souhaite partager : « Je partage ce que j’aime et ce en quoi je crois ».

Angélique se sent plus à l’aise avec les notes qu’avec les mots. Et c’est sur scène qu’elle s’épanouit le mieux, en sécurité, libre d’être elle-même pour exprimer ses sensibilités musicales. À Chatou, elle remporte le prix de la Ville, dans la catégorie Concertiste. Elle a conquis à la fois le jury lors des épreuves et le public, grâce à son jeu brillant et tout en finesse. 

Grâce à sa sensibilité, Angélique se démarque de l’archétype du génie musical souvent associé aux hommes. « Dans l’imaginaire collectif, on ne pense pas spontanément à un prodige féminin, et pourtant, tout au long de l’histoire de la musique, certaines femmes se sont particulièrement illustrées, à l’instar de Clara Schumann* ». Dans un registre plus contemporain Angélique admire tout particulièrement Hélène Grimaud pour son côté « sauvage », « rebelle » et authentique, ainsi que pour son engagement en faveur de l’écologie et de la préservation des animaux. Khatia Buniatishvili est également un des ses modèles. Une icône, tout en liberté, qui  bouscule l’ordre établi du monde de la musique classique, soignant particulièrement ses mises en scène et son apparence. Ces deux pianistes inspirent Angélique à être elle-même et à définir sa propre identité artistique.

Angélique poursuit son rêve de vivre exclusivement de sa passion et de ses concerts. Cette artiste à la tête bien faite – qui a obtenu un master en philosophie - affectionne avant tout les rencontres avec le public, qu’il soit initié ou non. Actuellement installée à Lyon, elle étudie au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse depuis 2019.

 Cette artiste aspire à partager la musique avec le plus grand nombre. Gageons que nous allons la revoir bientôt à Chatou pour nous faire découvrir de nouvelles facettes de son talent.

 

*Considérée comme l'une des plus grandes pianistes de l’époque romantique

(Portrait réalisé dans le cadre du 8 mars 2024 Journée Internationale pour les Droits des Femmes)