Musicien, guitariste, rappeur français d’origine chilienne, Mauricio Santana chante et compose depuis plus de vingt ans. Véritable artisan des mots et des sons, ses textes engagés trouvent leur origine dans son parcours, ses colères, ses amours et ses réflexions sur ce qui fait de chacun de nous un individu.
Humaniste sans concession, avec sa chanson « Caminante », Mauricio interroge notamment cette notion d’identité et cette nécessité de dépasser ses préjugés, ses violences et ses tristesses pour avancer. Il insiste : « Ce n’est pas l’origine qui vous définit mais le parcours que l’on réalise. »
La musique de Mauricio – hybride, inclassable – est un voyage qui fait la synthèse des influences sud-américaines venues de sa famille, des racines africaines qu’il a appris à connaître et de l’environnement qu’il s’est créé pour lui.
Et sa guitare – son instrument de prédilection après avoir écouté Hotel California des Eagles – est un lien presque mystique, au-delà des âges et des frontières, avec sa famille chilienne dont tous les membres savent jouer naturellement. Très attaché au hip-hop et au rap qu’il a vu émerger, elle lui a permis de toucher à tous les styles. Aujourd’hui sa rythmique originale, dansante et poétique, inscrite dans la réalité des sentiments, est une invitation à l’évasion. Mais son moteur, c’est la création : « Exprimer les choses, partager les mots. » C’est pourquoi une collaboration avec le célèbre conteur Burkinabé KPG sonnait comme une évidence dans ce dernier album aux tonalités arc-en-ciel.
La rencontre ! Voilà l’essence même des choses pour cet artiste positif qui aime également partager avec les enfants au travers des spectacles qu’il a spécialement créés pour eux. Il leur fait partager sa joie de vivre, ses envies et cette ouverture vers des mondes sans contrainte. Mauricio fourmille de projets qu’il pourrait résumer d’un mot : « Espoir ! Celui de croire dans les autres, d’avancer toujours et d’imaginer un avenir radieux. » ■
Christophe Ragué
* Café Flora (39 route du Vésinet, Chatou)
**« Marcheur il n’y a pas de chemin, le chemin se fait en marchant… »