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Le Chemin / Carrières-sur-Seine

Créée en juillet 2020, cette association s’engage à lutter contre toutes les formes de violences faites aux femmes et à leurs enfants, au sein du couple et de la famille (violences physiques, morales, sexuelles, psychologiques, économiques et autres) et leurs conséquences en particulier sur les enfants.

Publié le 8 mars 2021

Le mot de Marine Bernard, Présidente

Pourriez-vous tout d’abord me parler de l’Association ? Me dire quelle est son origine et me dire ce qui la différencie d’autres structures qui viennent en aide aux victimes de violences intrafamiliales ?

Marine Bernard, Présidente "Le chemin"
Marine Bernard, Présidente "Le chemin"
L’association a été créée en juillet 2020, mais l’activité de l’équipe avait déjà commencé à prendre corps en avril 2020. Les personnes qui nous ont rejoint depuis presque un an sont toutes engagées au profit de la cause. Policiers, avocats, juristes, psychologues, coach professionnels, citoyens impliqués, se sont engagés pour agir dans le mouvement de défense des femmes victimes de violence.

Avez-vous vu une évolution ces dernières années de ces violences ?

Nous constatons une libération de la parole chez les victimes de violences intrafamiliales. Les institutions ont fait de gros progrès dans l’accueil et le traitement du problème. Même s’il persiste des difficultés ponctuelles, elles sont rapidement identifiées et traitées par les chefs de service notamment dans la police et la gendarmerie qui met de gros moyens en œuvre pour faire en sorte que l’accueil soit amélioré pour les victimes.

Le confinement sanitaire du printemps dernier marque-t-il un tournant ?

Non, pas vraiment selon nous. Néanmoins, il a permis de faire prendre conscience aux décideurs politiques que les moyens de donner l’alerte n’étaient pas adaptés. Il n’en reste pas moins que les moyens liés à l’hébergement d’urgence ne sont pas au niveau. Il reste très difficile de trouver une chambre d’hôtel en urgence à une distance raisonnable des centres d’intérêts familiaux ou professionnels de la victime.

Trouvez-vous qu’aujourd’hui il y a une véritable ou une nouvelle prise de conscience des violences intrafamiliales ?

Oui, tout à fait. Les élus locaux, les citoyens mais aussi les instances gouvernementales ont fait de la lutte contre les violences intrafamiliales une véritable priorité. 

Quels conseils donneriez-vous aux victimes ?

Ne pas se taire, ne pas culpabiliser, c’est l’autre, le bourreau qui est dans le mauvais comportement. Il faut aussi qu’elles sachent qu’un départ, tant qu’il n’y a pas de danger immédiat de mort pour la victime, ça se prépare. Qu’il faut des preuves du comportement déviant du compagnon ou de la compagne violent(e) pour mener à son terme une procédure judiciaire. Nous sommes dans un Etat de droit, et on ne peut envisager la condamnation du bourreau que s’il y a des preuves. Ensuite leur dire qu’elles ne sont pas seules et que des association comme la nôtre peuvent les aider dans différents domaines de la vie quotidienne pour relever le défi d’une nouvelle vie.

Quels messages (votre regard) donneriez-vous ?

Plus que des techniques, lutter contre les violences au sein de la famille, c’est avant tout un état d’esprit, une raison de vivre. Nous pensons également qu’il ne faut pas adopter des postures de fracture entre les hommes et les femmes. De même qu’il est contre-productif d’accuser systématiquement les services de l’Etat de ne pas être au niveau. Il y a dans les commissariats, les gendarmeries, les hôpitaux, les mairies, des milliers de gens qui prennent à cœur de défendre les victimes de violences intrafamiliales, et qui font un super travail pour mettre un terme aux situations les plus insupportables. Il faut savoir le reconnaitre, et s’appuyer sur toutes ces énergies positives pour avancer dans la bonne direction, en retenant notamment les « bonnes pratiques » qui ont cours dans divers endroits. Il est important pour nous de considérer que l’action de soutien s’articule autour de trois phases : sortie de l’emprise, démarche judiciaire et enfin reconstruction économique, psychologique et sociale.

Pour plus d'infos et pour faire un don : lechemin78.org - 06 16 96 83 89