Et puis, on ne peut pas rester insensible à la détresse de ces victimes comme à toutes les autres victimes d'ailleurs.
Le fait que je sois une femme n'est sûrement pas étranger à mon appétence pour cette matière.
Il y a eu une très grande évolution dans le sens où la parole se libère et surtout nous l'entendons et nous l'écoutons (nous concerne toutes les professions susceptibles d'apporter une aide à ses victimes).
Les confinements ont fait exploser les chiffres des violences ou du moins des faits qui sont portés à la connaissance de la Police et de la justice. Est-ce pour autant qu'il y a beaucoup plus de faits ? Nous n'aurons jamais la réponse.
Les campagnes de communication ont su apporter une meilleure visibilité aux organismes chargés d'aider les victimes.
Les formations s'adressent aux policiers de terrain et ceux chargés d'effectuer des investigations.
Conjointement avec la gendarmerie, nous formons également les agents de Police Municipale.
Et à la demande, nous pouvons former n'importe quelle personne pouvant être en contact avec une victime (ATSEM, agents d'accueil, ...)
Les formations sont bien entendues adaptées au public, mais elles gardent le même objectif à savoir comment reconnaître une victime, comment l'accueillir, la comprendre et vers qui l'orienter.
Parce que contrairement à ce qu'on peut entendre, le bon sens ne suffit pas. Il nous faut comprendre le cycle de la violence et le stress post-traumatique, ses causes et ses conséquences dont souffre nombre de victimes de violences.
Il est très important de comprendre les mécanismes des violences et connaître tous les acteurs des prises en charge (police, justice, associations...) pour pouvoir expliquer à la victimes ses droits et pouvoir lui indiquer la meilleure orientation.
Il y a une prise en charge plus adaptée car le réseau institutionnel et associatif notamment sur les Yvelines fonctionne très bien. Tous les acteurs se connaissent et échangent au quotidien soit pour des prises en charge soit pour des échanges de pratique.
Parlez à des personnes susceptibles de vous aider, n'hésitez surtout pas à aller vers les professionnels qui peuvent et qui savent comment vous aider (commissariats, plate-forme "arrêtons les violences", associations, médecins...)
Le même qu'aux victimes... Parlez !
Ne restez jamais avec un doute, car demain il sera peut-être trop tard.
Effectivement, je mène cela comme un combat, un engagement qui me permet de mettre en place des nouvelles techniques d'information comme une carte QR code spécialement destinée aux victimes de violences intrafamiliales mis à disposition des policiers des Yvelines.
Le message envers les victimes serait d'avoir confiance dans toutes les structures capables de leur venir en aide et vous, auteurs, ne pensez pas, parce que vous commettez vos violences au sein de la sphère privée on ne viendra pas vous chercher, on ne lâchera rien.
« Ces dernières années les # ont généré une prise de conscience plus collective des violences intrafamiliales, pour autant la libération de la parole des victimes ne les libère pas des traumatismes des violences. Le droit à l’écoute est primordial, d’autant plus que quand l'omerta est brisée, le travail commence pour les experts de notre Institut ! » Retrouvez l’intégralité de l’interview ici
« Nous constatons une libération de la parole chez les victimes de violences intrafamiliales. Les institutions ont fait d'énormes progrès dans l’accueil et le traitement du problème. Même s’il persiste des difficultés ponctuelles, elles sont rapidement identifiées et traitées par les chefs de service notamment dans la Police et la Gendarmerie qui mettent de gros moyens en œuvre pour faire en sorte que l’accueil soit amélioré pour les victimes.»
Retrouvez l’intégralité de l’interview ici